Au-delà des obsessions et des compulsions : Vivre avec un TOC

Dans un monde où la culture de l’acharnement prévaut et où le perfectionnisme est souvent glorifié, le sujet de la santé mentale reste plus pertinent que jamais. Malgré les progrès dans la déstigmatisation des maladies mentales, y compris le trouble obsessionnel-compulsif (TOC), beaucoup trouvent encore difficile de discuter ouvertement de leurs luttes.

Vivre avec le TOC va au-delà des images stéréotypées de lavage des mains constant ou de vérification répétée des serrures. Il s’agit d’une condition complexe qui impacte chaque aspect de la vie quotidienne, des relations au travail en passant par l’image de soi. Dans cet article de blog, je vais plonger dans les réalités de la cohabitation avec le TOC, explorant les défis, les triomphes et les stratégies pour naviguer dans la vie avec ce trouble souvent mal compris. Bienvenue dans un voyage au-delà des obsessions et des compulsions, où la résilience, le courage et l’espoir brillent à travers les ombres du TOC.

Mon propre parcours en matière de santé mentale a commencé en novembre 2017. Bien que cela marque la date où tout s’est effondré, j’ai probablement été confrontée à des problèmes de santé mentale pendant une grande partie de ma vie. Je m’étais convaincue auparavant que tout allait bien, attribuant des humeurs basses occasionnelles à des fluctuations normales. Chercher de l’aide semblait être admettre une faiblesse et exposer une vulnérabilité.

Qu’est-ce que le TOC ?

Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) est une ’condition’ de santé mentale caractérisée par deux composantes principales : les obsessions et les compulsions. C’est une condition chronique qui peut avoir un impact significatif sur le fonctionnement quotidien, les relations et la qualité de vie de la personne qui en souffre. Il commence souvent à l’adolescence ou au début de l’âge adulte, bien qu’il puisse se développer à tout âge. En dépit du fait que la cause exacte du TOC ne soit pas entièrement comprise, la recherche suggère qu’une combinaison de facteurs génétiques, biologiques, environnementaux et psychologiques peut contribuer à son apparition et à son développement.

Que sont les obsessions et les compulsions ?

Les obsessions sont des pensées, images ou impulsions intrusives, non désirées et perturbantes qui surviennent de manière répétée dans l’esprit d’une personne, causant une anxiété significative ou un malaise. Ces obsessions sont souvent irrationnelles et incontrôlables, poussant les individus à ressentir le besoin de s’engager dans des comportements répétitifs ou des actes mentaux appelés compulsions.

Les compulsions sont des comportements répétitifs ou des rituels mentaux que les individus ressentent le besoin d’accomplir en réponse à leurs obsessions, dans le but de réduire l’anxiété ou de prévenir un préjudice perçu. Cependant, ces compulsions sont souvent excessives, prennent beaucoup de temps et perturbent la vie quotidienne, entraînant ainsi davantage de détresse et de désavantages.

Le TOC peut se manifester dans une large gamme d’obsessions et de compulsions, qui peuvent varier considérablement d’une personne à une autre. Les obsessions courantes peuvent inclure des peurs de contamination, des doutes sur la sécurité, des préoccupations concernant l’ordre ou la symétrie, et des pensées intrusives de se faire du mal à soi-même ou aux autres. Les compulsions impliquent souvent des comportements tels que le nettoyage excessif ou le lavage des mains, la vérification répétée, le comptage, l’arrangement d’objets dans un ordre spécifique, ou la recherche de réassurance auprès d’autres personnes.

Traitement

Le traitement du TOC implique généralement une combinaison de psychothérapie, en particulier la thérapie cognitive-comportementale (TCC) avec exposition et prévention des réponses (EPR), et de médicaments, tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Ces interventions visent à aider les individus à mieux gérer leurs symptômes, à réduire l’anxiété et à améliorer leur fonctionnement global et leur bien-être. Avec un traitement approprié et un soutien, de nombreuses personnes atteintes de TOC peuvent apprendre à gérer efficacement leurs symptômes et à mener une vie épanouissante.

Les premiers pas dans la santé mentale

J’ai été diagnostiquée avec de l’eczéma atopique lorsque j’avais 5 ans. Selon mon dermatologue, le début de ma condition a coïncidé avec l’arrivée de ma petite sœur. Elle s’est aggravée au fur et à mesure que je grandissais, largement alimentée par une anxiété persistante, ce qui m’a amenée à utiliser de la cortisone pour soulager les symptômes. Bien que cela soit resté longtemps gênant et inconfortable, je m’y suis finalement habituée. Avec le temps, les symptômes se sont atténués, ne laissant que de légères traces dans les plis de mes bras. En revanche, lors de périodes d’anxiété accrue, cela peut resurgir en peu de temps. Je continue à utiliser de la cortisone lorsque nécessaire.

Tout au long de ma vie, j’ai constamment éprouvé des niveaux élevés d’anxiété. En tant qu’individu introverti ayant fait face à l’intimidation à l’école, se tenir devant une classe pour donner des présentations semblait incroyablement impossible. Pourtant, me voilà aujourd’hui prof — preuve que surmonter les défis est bel et bien possible ! Cependant, il arrive encore des occasions où je ressens de la panique avant d’entrer en classe pour donner cours. Ainsi, cela reste un aspect continu de ma vie qui demande un effort et une attention constants. La guérison peut être un long voyage !

La transition : du burn-out au trouble obsessionnel-compulsif

Le jour où mon cerveau m’a lâchée

Après avoir terminé mes études secondaires, j’ai entamé des études de médecine à l’université. En France, la première année, anciennement appelée PACES (Première Année Commune aux Études de Santé), est très sélective. Avec environ 1,400 étudiants qui concourent pour seulement 230 places en médecine, 30 en odontologie, 80 en kinésithérapie, 27 en maïeutique et 82 en pharmacie, la compétition est féroce. Ce système, appelé le numerus clausus, a été progressivement abandonné suite à la réforme de 2021.
Si les étudiants ne réussissent pas le concours la première fois (par exemple, s’ils se classent trop loin dans le classement final pour obtenir une place en médecine, odontologie, physiothérapie, maïeutique ou pharmacie), ils ont la possibilité de la redoubler ; toutefois, cette opportunité est limitée à une tentative supplémentaire, avec la possibilité d’une troisième tentative réservée aux circonstances atténuantes. J’ai eu la ’chance’ de redoubler la PACES, mais quand novembre 2017 est arrivé, mon cauchemar a commencé.

Un jour, je me suis réveillée avec la sensation que mon cerveau s’était brisé en un million de morceaux. Aujourd’hui encore, c’est difficile à exprimer, mais cela ressemblait à un véritable effondrement. J’ai perdu toute motivation, la volonté de vivre, tout. Un jour, au cours d’une visite chez le médecin, j’ai mentionné de façon hasardeuse comment je me sentais. C’est alors qu’elle m’a annoncé que j’étais en plein burn-out.
Étudier est devenu de plus en plus difficile. Parce que c’était ma dernière chance de poursuivre des études de médecine et de réaliser mon rêve, je savais que je devais réviser assidûment. Mais la tâche semblait insurmontable. Mais j’ai continué à travailler dur. Évidemment, cela n’a pas aidé. Au contraire, ma condition s’est détériorée à petit feu, j’étais submergée par des avalanches de pensées intrusives sur des détails subtils, je passais des journées entières à rumination, j’étais anxieuse, inquiète sans arrêt, je voulais mettre fin à ma vie. Tout cela a finalement conduit à mon échec au concours, pour la deuxième fois. Par conséquent, j’ai dû me réorienter. J’ai alors commencé à étudier l’anglais (LLCER) le septembre suivant.

Il m’a fallu beaucoup de temps pour demander de l’aide. Je ne récupérais pas très bien, alors j’ai décidé de prendre rendez-vous avec un psychologue pour une thérapie. Malheureusement, cela n’a pas donné de résultats significatifs sur le long terme. Ce qui m’a le plus aidé à me remettre du burn-out, c’était de maintenir un contact étroit avec les amis que je m’étais faits pendant ma licence d’anglais. L’une d’entre elles est aujourd’hui ma meilleure amie !
Même durant cette période, l’anxiété est restée un défi important pour moi. Malgré mes meilleurs efforts pour la surmonter et y faire face, j’ai persévéré autant que possible. Finalement, j’ai obtenu un succès considérable dans ma filière et j’ai fièrement obtenu mon diplôme !

Par la suite, j’ai poursuivi un master en Didactique du Français Langue Étrangère à Lille, dans le nord de la France. Malgré le fait que j’ai trouvé le programme beaucoup plus facile et intéressant que la licence, l’anxiété me frappait encore de temps en temps. Un jour, j’ai rendu visite à mon médecin traitant de l’époque et je lui ai parlé de mon état mental et de tout ce qui semblait anormal. C’est lors de cette consultation que j’ai reçu un diagnostic de trouble obsessionnel-compulsif. Ensuite, on m’a prescrit des antidépresseurs (un IRSN) et j’ai été orientée vers un psychiatre pour des consultations régulières et une thérapie appropriée.
La dose de médicament s’est avérée insuffisante, incitant mon médecin traitant à l’augmenter. Cette dose est restée inchangée depuis.

À la fin de ma première année de master, je suis retournée vivre chez mes parents. J’ai continué la thérapie en assistant à des séances au centre médico-psychologique local. J’ai eu une consultation avec une psychiatre au centre, lors de laquelle j’ai fourni le résumé complet de ma condition rédigé par mon psychiatre à Lille. En fait, j’aurais pu avoir plus de rendez-vous avec elle, mais comme vous le savez, il peut falloir des semaines pour obtenir un rendez-vous avec un spécialiste ! À la place, j’ai opté pour des séances hebdomadaires avec une infirmière — Oriane, je te suis redevable ! Elle était vraiment à l’écoute, compréhensive, et elle m’a donné de nombreux conseils sur la gestion du TOC. Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de commencer la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) car j’ai dû déménager à Londres en août 2022 pour commencer mon PGCE.

Du chaos à la clarté : Trouver un équilibre avec le TOC

Lorsque j’ai commencé mon PGCE à l’université de Roehampton, je me suis immédiatement inscrite au Student Wellbeing Centre. À partir de là, j’ai eu des séances régulières d’environ une heure avec un conseiller en santé mentale (mental health advisor) qui m’a aidée à gérer le TOC. C’est là que j’ai commencé la thérapie étape par étape. Et ça a été fructueux ! Le PGCE est un cours épuisant, il était donc essentiel pour moi de recevoir un soutien professionnel régulier.

Vivre avec le TOC peut souvent donner l’impression de naviguer à travers une tempête de pensées intrusives et de comportements compulsifs. De l’extérieur, cela peut sembler être le chaos total, mais au sein de cette tourmente réside le potentiel de clarté et d’équilibre.

Mon parcours avec le TOC a été un véritable rollercoaster de hauts et de bas, rempli de moments de frustration, de peur et d’incertitude. Il y a eu des moments où j’avais l’impression de me noyer dans un océan de pensées obsessionnelles, incapable de trouver un sol solide. Chaque jour apportait de nouveaux défis, de nouveaux triggers et de nouvelles batailles à mener. Mais au milieu du chaos, j’ai tout de même découvert que trouver un équilibre avec le TOC ne consiste pas à éradiquer complètement le trouble. Il s’agit d’apprendre à coexister avec lui, à comprendre ses rythmes et ses schémas, et à développer des stratégies d’adaptation qui me permettent de mener une vie épanouissante malgré sa présence.

Un des outils les plus puissants dans mon arsenal a été la pleine conscience. C’est ce que m’a conseillé mon mental health advisor (parmi d’autres choses). En pratiquant des techniques de pleine conscience, j’ai appris à observer mes pensées et mes sentiments sans jugement, les laissant venir et partir comme des nuages dans le ciel. Ce simple acte de conscience m’a donné la clarté de voir que je ne suis pas définie par mon TOC, que je suis plus que la somme de mes pensées intrusives.
En plus de la pleine conscience, rejoindre des groupes de soutien (notamment le forum communautaire de NOCD) m’a fourni les outils et les ressources dont j’ai besoin pour gérer mes symptômes et maintenir ma santé mentale (autant que possible… lol).

Mais peut-être la leçon la plus importante que j’ai apprise est l’importance de la compassion envers soi-même. Vivre avec le TOC peut être épuisant et accablant, et il semble facile d’être dure envers moi-même lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu… Mais en me traitant avec gentillesse et compréhension, j’ai découvert que je suis capable de traverser même les journées les plus tumultueuses. J’essaie de faire de mon mieux pour continuer !

Alors que je poursuis mon voyage du chaos vers la clarté, je me dis que l’équilibre n’est pas une destination, mais un voyage. Il s’agit de trouver la paix au milieu de la tourmente, et d’apprendre à danser sous la pluie. Et à chaque pas que je fais, je me rapproche de plus en plus de trouver cet équilibre insaisissable et de vivre une vie remplie de clarté, de but et de joie.

La routine quotidienne pour faire face au TOC

(Co)Vivre avec un TOC : À quoi cela ressemble-t-il ?

Qu’on le veuille ou non, la vie avec un TOC implique de faire face à une série de luttes quotidiennes, chacune étant un défi unique à surmonter. De l’instant où je me réveille au moment où je pose ma tête sur l’oreiller le soir, l’ombre du TOC se jette sur chaque aspect de ma vie, même les plus insignifiants.
Les matinées commencent souvent par une avalanche de pensées intrusives, chacune plus persistante et angoissante que la précédente. Ces pensées peuvent aller de la peur de faire du mal aux autres au doute sur mes actions, me laissant pétrifiée et dépassée avant même que la journée ne commence.

Les tâches simples que les autres tiennent pour acquises deviennent des obstacles monumentaux face au TOC. M’habiller, prendre une douche ou quitter la maison nécessitent des rituels minutieux et des compulsions, chacun soigneusement exécuté pour repousser l’anxiété qui menace de me submerger.
Tout au long de la journée, le TOC chuchote ses exigences incessantes à mon oreille, me pressant de vérifier, revérifier et vérifier encore tout ce que je fais. Je ne fais pas confiance à mes propres yeux. J’étais souvent en retard à l’université à cause de cela. Résister à ces pulsions est une bataille constante, au même titre que repousser la peur et l’incertitude dont le TOC se nourrit.
Mais au milieu du chaos de mes luttes quotidiennes, il y a quand même des moments de triomphe. Chaque fois que je résiste à une compulsion, que je fais face à une peur ou que je remets en question une pensée déformée, je récupère une partie de moi-même de l’emprise du TOC. Chaque petite victoire compte !

Le TOC et le travail

Et même si les batailles peuvent être incessantes, je refuse de laisser le TOC me définir. Je suis plus que mes pensées intrusives et mes comportements compulsifs. Mes collègues proches au travail sont conscients de mon TOC (j’avais envoyé un e-mail de groupe pendant la semaine de sensibilisation au TOC en octobre). Je suis résiliente, courageuse et déterminée à vivre une vie remplie de but et de sens, malgré les défis que présente le TOC.
Ainsi, alors que j’affronte un autre jour dans les tranchées du TOC, je m’accroche à l’espoir et je me rappelle que je ne suis pas seule dans cette lutte. Avec de petites victoires quotidiennes, je me rapproche un peu plus chaque jour de reprendre le contrôle de ma vie et de trouver la paix au milieu du chaos de mes combats quotidiens contre le TOC.

Au travail, l’un des plus grands défis pour moi est la pression de performer. Faire les choses bien, correctement. Que ce soit respecter les délais, donner cours à mes classes (qui souvent s’en fichent), ou collaborer avec des collègues, les exigences du travail peuvent exacerber les sentiments d’anxiété et d’incertitude. C’est une bataille constante pour rester concentrée et productive.

Faire face au TOC quand on est prof présente des défis uniques. De la planification des leçons à la gestion du comportement en classe, le TOC peut intensifier les pressions d’une profession déjà exigeante. Les défis de la salle de classe peuvent être extrêmement intimidants. Entre la gestion des pensées intrusives et la navigation des comportements compulsifs, le TOC peut jeter une ombre sur chaque aspect de notre pratique enseignante. Cependant, avec les bonnes stratégies et systèmes de soutien en place, il est possible d’exceller en classe tout en gérant efficacement le TOC. Une de mes stratégies pour faire face au TOC en tant que prof est la prise de conscience de soi. Reconnaître les triggers et comprendre comment le TOC se manifeste dans ma vie professionnelle m’aide énormément à développer des mécanismes pour gérer efficacement les symptômes sans être trop évident pour les autres (encore moins pour les élèves). Que ce soit en prenant du temps pour des exercices de pleine conscience avant les cours ou en établissant des limites claires pour réduire la charge de travail, la prise de conscience de soi pose les bases du succès en classe.
Une autre stratégie pour moi est la communication. En étant ouverte et honnête avec mes supérieurs et collègues à propos de mon TOC, nous pouvons créer un environnement de soutien où nos besoins sont compris et pris en compte. Je suis chanceuse de dire que mes collègues sont très prévenants et compréhensifs.

Établir des limites est également crucial. Apprendre à dire non quand on se sent submergé, prendre des pauses quand c’est nécessaire et prendre soin de soi sont des éléments essentiels pour maintenir ma santé mentale. Il m’a fallu beaucoup de temps pour reconnaître qu’il est crucial de se rappeler que le bien-être passe toujours en premier, et qu’il n’y a aucune honte à demander de l’aide lorsque cela est nécessaire. Je continue à pratiquer des techniques de pleine conscience comme mon mental health advisor à l’université me l’avait recommandé. Cela m’aide à gérer les symptômes du TOC au travail.

Finalement, faire face au TOC sur le lieu de travail est un voyage, et je sais qu’il y a et qu’il y aura encore des bons et des mauvais jours. Mais en étant proactive, en établissant des limites et en priorisant mon bien-être au reste, je fais face aux défis du travail avec courage et résilience autant que possible. Après avoir donné une leçon réussie, je suis fière de mon accomplissement et je m’auto-félicite (très important !). Petit à petit, je me rapproche de la paix et de l’équilibre dont j’ai besoin dans ma vie professionnelle.

Pensées finales

Pour conclure cet article – je n’ai jamais envisagé de considérer mon TOC comme distinct de moi-même. Que ce soit en en discutant en personne ou en écrivant à ce sujet (principalement à travers des poèmes — j’adore écrire !), je l’ai toujours désigné comme ’moi’, ’je’, ’mon’. Il s’est ancré dans mon esprit comme faisant partie de moi, quelque chose qui s’est développé à travers mes propres expériences. M’habituer à considérer mon TOC comme une entité distincte nécessitera certainement du temps, mais pour le moment, je vois cela comme une autre étape encourageante sur mon chemin vers la guérison.

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